L’une des denrées les plus rares de notre époque est la quête d’un emploi. Il est difficile, voire ardu de trouver facilement un emploi en Afrique. Ce qui accroît davantage la souffrance des jeunes générations. Est-ce une malédiction ? Beaucoup s’interrogent. Nos gouvernements n’arrivent plus à assurer, que pourrait être alors l’apport de nos églises ?
Il serait de plus en plus nécessaire qu’au sein de nos conférences épiscopales naissent des bureaux pour la gestion de la question de l’emploi. Un bureau qui sera en effet capable de créer une synergie de contact et d’action entre les créateurs d’emploi « catholiques » et les demandeurs de ces emplois. Cela apparaitrait comme une réponse concrète et tangible au problème de l’emploi qui au fil des années se pose comme un défi pastoral majeur.
Dans notre Afrique d’aujourd’hui, avec la forte croissance du chômage chez ces millions de jeunes qui inondent nos églises en quête d’un miracle ou d’une prophétie, qui parfois ouvre le champ à toutes sortes de manipulations, de mensonges et d’abus, il convient de manière urgente de repenser toute la dynamique de l’évangélisation dans son agencement ultime avec les fondamentaux que sont la prière et le travail.
Créer ce climat propice à un contact, à un dialogue entre les créateurs et les demandeurs d’emplois est un impératif fondamental pour nos églises d’Afrique. Les ripopo, les ripapa, les prophéties, les discours théologiques qu’on ne cesse de ressasser à outrance ne serviront à rien tant que des actions concrètes et véritables ne conduisent pas tous nos jeunes gens et jeunes filles à mener une digne parce que désormais capables de se prendre en charge.
Un projet pastoral qui ne fait pas aujourd’hui de la question de l’emploi sa priorité n’a pas sa raison d’être. N’oublions pas le commandement du Christ : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Lc. 9 :13).
Donald ZAGORE, sma