Cher Marcel,
Je voudrais, si tu le permets, inverser aujourd’hui les rôles et parler enfin de toi, le journaliste et écrivain qui aimait parler des autres.
Avec ta belle plume et ta science du langage,
Quand l’écume des vagues résonnait au large,
Tu te levais régulièrement aux aurores,
Au moment où Dakar dort encore,
Pour écrire des articles, des poèmes et des livres,
Comme contribution à l’émergence d’une Afrique libre.
Très tôt, tu m’as pris sous ton aile,
Quand je battais encore de l’aile,
Pour me conseiller, m’encourager et me guider,
Sans me critiquer, m’écœurer ou me gronder ;
Tu m’as fait comprendre que le pouvoir des mots
Peut guérir l’Afrique de tous les maux.
Désormais ta voix s’est définitivement tue,
Ta plume cassée ne servira plus,
Mais tu nous laisses comme testament
Une œuvre gigantesque qui servira d’aimant
Pour rassembler dans l’espérance
Tous ceux qui voudront t’exprimer leur reconnaissance.
Que le Seigneur, en qui tu as mis ta foi, nous fasse passer de cette vallée de larmes dans laquelle tu nous laisses, à la Montagne céleste où nous nous reverrons dans la joie !
P. Blaise P. Sagna / Dakar le 18 février 2021 / 20h56
1 commentaire
En union de prières pour cet homme (très) discret, quoi que public.